Eglise Saint-Pierre et Saint-Paul
Le visiteur qui arrive à Aumale est tout de suite frappé par la majesté de son église dont la tour Renaissance, construite vers 1560, s’élève à 46 mètres de hauteur.
Ce monument de 51.80 m de longueur est remarquable à plus d’un titre et mérite une visite attentive. Le chœur, haut de 25 mètres, présente à sa voûte 11 clés pendantes dont la plus grande mesure 1.45 m de haut. Elles sont en pierre du XVIe siècle.
L’ église St Pierre et St Paul est classée monument historique (clés de voûte pendantes polychromes, fresques murales, orgue, vitraux)
Principales étapes de construction
Suite à la Guerre de Cent Ans et au siège de Charles le Téméraire, la construction d’un nouvel édifice débute à partir de 1508 jusqu’en 1610. Cette église est une oeuvre de la Renaissance où subsistent quelques traces du gothique flamboyant. Le couvrement de la nef est établi après les guerres de Religion, dans le style Renaissance, et repose sur des piles monocylindriques, chapiteaux circulaires, tandis que la voûte est en bois. De 1890 à 1893, l’architecte Lefort rhabille complètement la nef pour rendre son aspect comparable à celui du chœur (piliers prismatiques sans chapiteaux, fenêtres à réseaux flamboyants, voûtes nervurée.
Description architecturale
Édifice de plan en croix latine. Un vaisseau à deux niveaux et bas-côtés pour la nef, entrecoupé d’un transept de même hauteur, et poursuivi par un chœur de même hauteur à un seul niveau, encadré de deux chapelles polygonales. Ce vaisseau est coiffé d’un toit en ardoise à longs pans, et précédé d’une tour-clocher servant d’entrée que couronnent un toit en ardoise et une flèche en tôle.
Le portail sud est attribué au sculpteur Jean Goujon. Le style gothique flamboyant de l’édifice lui confère une unité de masse et de monumentalité.
Époque et styles
XVIème Néo-gothique / XIXème Renaissance
L’église étant dédiée à Saint Pierre et Saint Paul, ces clés se répartissent en deux groupes :
– St Pierre : au centre le Christ, la plus grande avec à sa droite, à sa gauche et devant lui, trois statues de St Pierre. Derrière le Christ, les deux apôtres qui étaient le plus souvent avec St Pierre : St Jean, l’évangéliste et St Jacques.
St Paul : les cinq autres clés lui sont consacrées. Celle du centre le représente sur le chemin de Damas. Les 4 clés qui l’entourent illustrent une de ses épîtres : le combat que se livre chacun de nous entre le bien, le mal, la vie et la mort.
La voûte de la chapelle de la Vierge présente aussi des clés richement décorées, mais non pendantes : l’Annonciation , la Nativité, la Présentation de Jésus au temple, l’adoration des mages, la fuite en Egypte et le massacre des Innocents, entourent une belle représentation de la Sainte Trinité.
Le buffet d’orgue, remarquable, serait antérieur à 1550. C’est l’un des plus anciens de la région. L’orgue lui-même est mentionné pour la première fois en 1579.
Les murs de la chapelle du St Sépulcre sont décorés de fresques. Recouvertes d’un badigeon de chaux pendant la Révolution, elles ont été nettoyées au cours de l’été 1997. Le mur sud représente à droite le Jugement dernier, tel qu’il est décrit dans l’Apocalypse de St Jean : St Michel, une balance à la main, pèse les âmes qu’un démon cherche à entraîner. A gauche, les élus se dirigent vers un bel édifice Renaissance : la Jérusalem céleste, où St Pierre les accueille, clés en mains. En dessous, un cadre représente la légende de St Hubert.
Sur la première travée de la voûte, les symboles des quatre évangélistes : l’aigle de St Jean, l’Homme de St Matthieu, le lion de St Marc, le taureau de St Luc.
Sur la deuxième travée de la voûte : quatre anges musiciens.
Sur le mur est : la Sainte Trinité présente un livre portant les premiers mots du symbole de St Athanase, docteur de l’Eglise qui a combattu l’arianisme, hérésie qui refusait le dogme de la Sainte Trinité.
A l’extérieur, nous admirerons : la beauté de l’abside, le transept surmonté à ses deux extrémités des statues de St Pierre, au nord et de St Paul, au sud le collatéral sud dont les fenêtres aux pointes d’ogives émoussées sont typiquement Renaissance, présente une élégante tourelle octogonale coiffée d’un toit en pyramide et qui rappelle celle qui flanque le clocher.
Entre ces deux tourelles, le chef-d’œuvre, malheureusement en mauvais état : le portail Henri II, attribué à Jean Goujon. Achevé en 1608, il est surmonté du blason de Claude Ier de Lorraine. De part et d’autre du portail, deux statues : à gauche, la justice, l’épée à la main ; à droite, la Religion.
Contacts
L’association du Syndicat d’Initiative d’Aumale organise des visites guidées du patrimoine d’Aumale.
Infos : 02 35 93 41 68 (Uniquement ouvert de 10h à 12h du mardi au samedi )